Lettre à celle qui aimait danser et conduire

Lettre à celle qui aimait danser et conduire

Mariette Hélène Delangle

Une fois que vous la connaitrez, je suis sûre que vous serez fan d’elle! C’était une conductrice et danseuse talentueuse…

Plus connue sous son nom de scène Hellé Nice, elle est née le à Aunay-sous-Auneau (Eure-et-Loir) et morte le à Nice.

Elle s’est vite passionnée pour la course automobile. A 3 ans, elle est émerveillée lors d’une course et s’imagine déjà à la place des hommes qui contrôlent le bolide.

Alors qu’elle n’a que quatre ans, son père décède, Sa mère l’élève seule avec ses frères et sœurs. Mariette décide de quitter son village pour rejoindre Paris à l’âge de 16 ans, alors qu’elle ne connait personne là-bas.

Hellé Nice, une femme pleine de grâce et de talent

Douée de charisme, elle commence à devenir modèle nue pour artistes. Mais avec le temps, elle grimpe les échelons et devient danseuse reconnue dans les music-hall. Elle s’acquiert un nom de scène, d’abord Hélène Nice (car elle adore la ville de Nice) puis Hellé Nice (car elle aurait entendu un américain lui clamer un « Elle est nice! » lors de son passage sur scène).

Elle passe son permis de conduire en 1920

Fait rare pour une femme ! (la guerre « favorise » l’accès des femmes au volant puisqu’elles sont 73 à passer le permis entre 1914 et 1918 (pour 2 083 hommes).

Elle aime participer à des courses automobiles, même si elle n’est pas autorisée à concourir officiellement. Alors elle se voit tester les sensations fortes en faisant du ski alpin.

Mais un accident de ski lui brise le cartilage du genou et sa carrière de danseuse est évaporée. Rajouté à ça, un de ses amis décède lors d’un accident de courses automobile la même année.

Une ascension vers la course automobile

Hellé Nice veut continuer à accomplir ses rêves de femme libre et malgré ces difficultés participe à de nombreuses courses, la propulsant au rang des pilotes connus.

Fun fact (ou pas): En 1931, elle est l’unique femme sur le circuit du Grand Prix. Son nom apparaît presque systématiquement dans le top 10 à l’arrivée. 

En 1936, lors d’une course au Brésil, alors qu’elle cherche à doubler celui qui lui ferme le passage,  elle se déporte sur le côté et heurte une botte de paille qui se trouve sur la piste, à plus de 160 km/h. Elle passera trente-six heures dans le coma, quinze jours complètement inconsciente et cela causera la mort de 8 personnes.

Elle retente quelques courses avant La Seconde Guerre mondiale, qui interrompt les courses en Europe.

La Guerre aura ralentit sa carrière de pilote automobile

Lors d’une grande fête organisée pour célébrer le retour à la course en 1949, un certain Louis Chiron, champion de Grand Paris, l’accuse publiquement d’avoir été un agent de la Gestapo, bien qu’il n’ai aucune preuve. Malheureusement, cette accusation infondée a suffit à détruire sa vie. Dailleurs, Louis Chiron est un homme dont on érigera une statue en son honneur à Monaco.

Et vous savez comment elle finira sa vie? Endettée et seule, son amant et sa famille l’abandonnèrent suite à ces accusations. Elle a vécu dans un appartement auquel une association l’aidera jusqu’à sa mort. Une association qui s’appelait « La roue tourne »…!

Si Hélène n’était pas coupable de s’être infiltrée auprès de l’Allemagne Nazie, elle était sûrement coupable de sa liberté.

Pour les suspects, Miranda Seymour, auteure de la seule biographie consacrée à Hellé Nice – « The Bugatti Queen » a enquêté dans les archives, y compris celles de la Gestapo à Berlin, sans trouver aucun indice prouvant quHellé ait collaboré avec les Allemands. Selon elle, Louis Chiron se serait vengé pour des raisons plus personnelles. 

1 réflexion sur “Lettre à celle qui aimait danser et conduire”

  1. Merci pour le partage !
    Triste sort pour une femme qui n’avait pas froid aux yeux, sa représentation dans votre œuvre lui rend un bel hommage je trouve 🎨

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