Anecdotes féministes

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Lettre à celle qui a été punie, transformée en Monstre, « Méduse »

Je voudrais parler de cette femme représentée par sa chevelure en serpents, ses yeux terrifiants, son histoire à la fois triste et injuste, Méduse. Un monstre de la mythologie grecque Dans la mythologie grecque, elle est surnommée également la gorgone, monstre qui pétrifie les personnes pour les transformer en pierre, à quiconque croise son regard.Mais vous savez comment elle est devenue ce monstre que tout le monde trouve terrifiant?Il existe plusieurs versions de son histoire, sachant que ces récits sont très anciens et qu’à l’époque elle était racontée uniquement à l’oral, les faits ont pu changer mais le principal est là. Une histoire d’Ovide, écrivain romain Du coup, la version la plus récente je dirais (43 avant JC quand même), Méduse était avant tout une humaine, jeune et même belle, avec de beaux cheveux longs de couleur blonds.L’histoire écrit que Poséidon, Dieu de la Mer, était tombé amoureux et voulait s’unir à elle, contre la volonté de Méduse.Malheureusement leur liaison faite par non consentement fut découverte par Athéna, au sein même de son temple sacré…Méduse fut punie par la déesse de la guerre, ses cheveux transformés en serpents. Son simple regard pouvait dorénavant transformer en pierre quiconque posait ses yeux sur elle. La légende raconte aussi qu’Athéna était jalouse de la beauté de Méduse, d’où le fait de sa transformation hideuse…. Et pourquoi Poséidon n’est pas puni? Mh.. Parce-que c’est un Dieu peut-être, et qu’ils sont donc au même rang social.. Méduse se fut ensuite trancher la tête par Persée, sous l’ordre d’Athéna.Alors que son sang coulait sur le sol, ce liquide, de son union avec Poséidon, donna naissance à Pégase, un cheval ailé légendaire, ainsi que Chrysaor, guerrier à l’Epée d’Or. Ce même sang, recouvrit les algues donnant naissance au corail. Il fut recueilli par le dieu grec de la médecine, Asclépios : « le sang qui coule de la veine gauche est un poison mortel alors que le sang coulant de la veine droite est un remède pouvant ramener les morts à la vie. » Je trouve ce mythe très beau et injuste à la fois, souvent ramené de nos jours à la lutte féministe. « Méduse » de Martine Desjardins Si vous voulez un récit similaire en plus moderne, j’en ai trouvé un, c’est un roman de Martine Desjardins, « Méduse ».Dans un ton noir, gothique, il raconte l’histoire d’une jeune fille, née avec une difformité oculaire qui lui donne une apparence de « monstre ». De peur et de honte, elle doit cacher son visage avec ses cheveux, elle ne sort que la nuit, ses parents finissent même par l’amener dans un pensionnat pour personnes ayant un handicap physique.Sa vie sera soumise à des personnes qui veulent assouvir leur perversité.Mais elle prendra peu à peu conscience de ses pouvoirs et finira par en jouer pour sa liberté. https://www.librairie-des-femmes.fr/livre/9791036002205-meduse-martine-desjardins/ « S’accepter tel que l’on est, ne pas avoir honte de son corps ». Ce sera ma phrase qui boucle cet article! https://www.youtube.com/watch?v=-naIChpUmOQ

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Lettre à celle qui partait explorer le Monde seule

Lettre à celle qui partait explorer le Monde seule Evelyn Cheesman Connaissez-vous cette femme? Il y a peu de chance que vous la connaissez, sauf si vous vous intéressez à l’entomologie. (ceux qui étudient les insectes) C’était une exploratrice de la nature qui n’avait peur de rien. Cette femme a vécu de 1881 à 1969, et est née en Angleterre. Toute petite déjà elle adorait la nature ! (Elle voulait savoir comment les vers luisants produisaient leur propre lumière…J’avoue que j’aimerais savoir aussi tiens) Une passion qui devient un métier Fascinée par ce monde, elle a voulu entrer dans une école pour étudier la médecine vétérinaire. Malheureusement, encore à cette époque son statut de femme lui a fermé les portes. Elle ne s’est pas découragée pour autant. Elle a étudié l’entomologie et a finit par être recrutée au zoo de Londres en tant que conservatrice. La première femme en tant que conservatrice des insectes, ce n’est pas rien..! Une passion qui l’emmène au bout du Monde Mais Evelyn Cheesman voulait être au plus près du terrain, là où sont les insectes dans leur espace naturel. Elle va quitter l’Angleterre pour rejoindre une expédition, aux Gualapagos et les Marquises, en 1924. (J’aurais aimé être à sa place en vrai!) Comme cette expédition était un mélange de plusieurs profils (scientifiques comme touristes), elle finit mal organisée puis annulée car faute de moyens financiers. Evelyn continua alors son exploration seule. En 1926, elle démissionne de son poste de conservatrice d’insectes pour passer les 12 années suivantes en expédition, au sein des iles de l’océan Pacifique. Le musée d’Histoire Naturelle de Londres lui proposa alors de collecter des spécimens, pour ensuite les ramener au musée. (Y’a une ref à Animal Crossing là, pour ceux qui l’ont) Au cours de ses voyages, elle a récupéré environ 70 000 spécimens, principalement des insectes, mais également des plantes et d’autres animaux. Une vraie exploratrice de la nature !Evelyn n’avait pas peur des communautés locales, pourtant considérées comme des cannibales. Elle a même séjourné chez eux, seule. Une retraite synonyme d’exploration À l’âge de 73 ans, après la mise en place d’une prothèse totale sur sa hanche, cette exploratrice de la nature effectua malgré tout sa dernière expédition sur l’île Anatom de l’archipel du Vanuatu, en 1953. Elle aura publié 16 livres d’entomologie qui parlent d’animaux et d’insectes découverts, de ses voyages. Le tout illustré de ses propres dessins. Sad fact: Elle a participé au développement du Musée d’Histoire Naturelle de Londres pendant de nombreuses années en tant que bénévole, non rémunérée. Good fact: Elle a reçu le titre d’officier de l’Ordre de l’Empire britannique en 1955 pour ses services en entomologie !

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Lettre à celle qui aimait danser et conduire

Lettre à celle qui aimait danser et conduire Mariette Hélène Delangle Une fois que vous la connaitrez, je suis sûre que vous serez fan d’elle! C’était une conductrice et danseuse talentueuse… Plus connue sous son nom de scène Hellé Nice, elle est née le 15 décembre 1900 à Aunay-sous-Auneau (Eure-et-Loir) et morte le 1er octobre 1984 à Nice. Elle s’est vite passionnée pour la course automobile. A 3 ans, elle est émerveillée lors d’une course et s’imagine déjà à la place des hommes qui contrôlent le bolide. Alors qu’elle n’a que quatre ans, son père décède, Sa mère l’élève seule avec ses frères et sœurs. Mariette décide de quitter son village pour rejoindre Paris à l’âge de 16 ans, alors qu’elle ne connait personne là-bas. Hellé Nice, une femme pleine de grâce et de talent Douée de charisme, elle commence à devenir modèle nue pour artistes. Mais avec le temps, elle grimpe les échelons et devient danseuse reconnue dans les music-hall. Elle s’acquiert un nom de scène, d’abord Hélène Nice (car elle adore la ville de Nice) puis Hellé Nice (car elle aurait entendu un américain lui clamer un « Elle est nice! » lors de son passage sur scène). Elle passe son permis de conduire en 1920 Fait rare pour une femme ! (la guerre « favorise » l’accès des femmes au volant puisqu’elles sont 73 à passer le permis entre 1914 et 1918 (pour 2 083 hommes). Elle aime participer à des courses automobiles, même si elle n’est pas autorisée à concourir officiellement. Alors elle se voit tester les sensations fortes en faisant du ski alpin. Mais un accident de ski lui brise le cartilage du genou et sa carrière de danseuse est évaporée. Rajouté à ça, un de ses amis décède lors d’un accident de courses automobile la même année. Une ascension vers la course automobile Hellé Nice veut continuer à accomplir ses rêves de femme libre et malgré ces difficultés participe à de nombreuses courses, la propulsant au rang des pilotes connus. Fun fact (ou pas): En 1931, elle est l’unique femme sur le circuit du Grand Prix. Son nom apparaît presque systématiquement dans le top 10 à l’arrivée.  En 1936, lors d’une course au Brésil, alors qu’elle cherche à doubler celui qui lui ferme le passage,  elle se déporte sur le côté et heurte une botte de paille qui se trouve sur la piste, à plus de 160 km/h. Elle passera trente-six heures dans le coma, quinze jours complètement inconsciente et cela causera la mort de 8 personnes. Elle retente quelques courses avant La Seconde Guerre mondiale, qui interrompt les courses en Europe. La Guerre aura ralentit sa carrière de pilote automobile Lors d’une grande fête organisée pour célébrer le retour à la course en 1949, un certain Louis Chiron, champion de Grand Paris, l’accuse publiquement d’avoir été un agent de la Gestapo, bien qu’il n’ai aucune preuve. Malheureusement, cette accusation infondée a suffit à détruire sa vie. Dailleurs, Louis Chiron est un homme dont on érigera une statue en son honneur à Monaco. Et vous savez comment elle finira sa vie? Endettée et seule, son amant et sa famille l’abandonnèrent suite à ces accusations. Elle a vécu dans un appartement auquel une association l’aidera jusqu’à sa mort. Une association qui s’appelait « La roue tourne »…! Si Hélène n’était pas coupable de s’être infiltrée auprès de l’Allemagne Nazie, elle était sûrement coupable de sa liberté. Pour les suspects, Miranda Seymour, auteure de la seule biographie consacrée à Hellé Nice – « The Bugatti Queen »– a enquêté dans les archives, y compris celles de la Gestapo à Berlin, sans trouver aucun indice prouvant qu’Hellé ait collaboré avec les Allemands. Selon elle, Louis Chiron se serait vengé pour des raisons plus personnelles. 

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Lettre à celle qui était fascinée par l’astronomie

Lettre à celle qui était fascinée par l’astronomie Wang Zhenyi Quand on était petit, on nous a parlé de Newton ou Galilée. Mais pas de Wang Zhenyi ! Je trouve cette femme inspirante et son histoire digne d’être connue !  Wang Zhenyi était une scientifique et mathématicienne chinoise de la dynastie Qing. (1768/1797)Elle était aussi astronome et poète. Elle a grandi à une époque où l’éducation des sciences était rare pour les filles, plutôt occupées de leur côté à apprendre la couture ou faire la cuisine. Les écoles n’acceptaient pas que les femmes s’instruisent. Mais elle bénéficia des encouragements de son grand-père et de son père, qui attisaient et continuaient à lui transmettre sa curiosité intellectuelle. Son père lui apprit la médecine, les mathématiques et la géographie, sa grand-mère la poésie, tandis que son grand-père l’astronomie. Elle avait accès à la bibliothèque de son grand-père, et l’on sait qu’elle aimait aussi pratiquer l’équitation, l’archerie et les arts martiaux. En voyageant seule, en passant par la capitale, elle se rendit compte qu’il y avait une grande injustice sociale sur les personnes les plus pauvres. Ils étaient laissés à l’abandon. Ses poèmes s’en sont inspirés, parlant notamment du droit des femmes et leur manque d’éducation. Elle avait trouvé une théorie permettant de mieux comprendre les éclipses lunaires, en utilisant un miroir, un globe et une lampe suspendus par des ficelles. Cette technique pédagogique était rare et précieuse pour l’époque. Elle a été en mesure d’expliquer et de prouver simplement comment les équinoxes se déplacent et ensuite comment calculer leur mouvement. Elle travailla par ailleurs à rendre les mathématiques davantage accessibles au grand public, ce qui l’a poussée à faire une sorte de guide consacré aux débutants voulant apprendre des théories arithmétique. Elle était considérée à l’époque comme une pionnière dans ses sujets favoris. Elle écrira: « Les femmes ont le même cerveau que les hommes. Pourquoi ne pourraient-elles pas apprendre ? » Sa vie a parfois été difficile à cause de ses actions à l’encontre de la société paternaliste et a même dit un jour, « Il y a eu des moments où j’ai dû déposer mon stylo et soupirer. Mais j’aime le sujet, je n’abandonne pas ». Malheureusement, les archives de cette époque sont limitées et je pense que durant la dynastie Qing, il ne gardaient pas beaucoup ce qui était contribué par les femmes.

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